3 Janvier...
Il y a ceux qui partent tôt. Il y a ceux qui restent, attendant que leur temps arrive pour partir à leur tour.
Ceux qui sont partis tôt resteront éternellement jeunes. Ceux qui restent auront le temps de vieillir.
C’était un 3 janvier. A quelques minutes de pirogue de la ville de Douala (Cameroun), Louise Dilock et André Essomè-Kotto tous deux issus du groupe Sawa, donnaient naissance à un bébé de sexe masculin qu’ils nommèrent Ebénézer qui signifie en Hébreux « La pierre de secours ».
Du côté de Manoka.
Mais le destin le laissera-t-il secourir les siens ?
Lancé dans la vie comme une pierre qu’on lance dans l’air, le petit garçon devenu un homme bien en chair, un intellectuel aux idées dérangeantes, écrivait une fois : « Chercher la définition individualisatrice d’un Africain donné, c’est localiser sa position dans la relation d’ordre total qui régit l’univers, c’est préciser son statut de fils cadet ou aîné, de mari, de père, de chef, sa situation dans un arbre généalogique. Bien entendu, nul doute ne peut être conçu sur l’évolutivité de cette position, de cette situation, puisqu’elles se déplacent dans le sens prescrit par le principe de l’antériorité, le personnage ainsi défini devenant successivement enfant, adulte, époux, père, vieillard. »
Ainsi, tour à tour, le petit garçon né à Manoka un 3 janvier passa par les stades évolutifs d’enfant, d’adulte, d’époux, de père. Puis, avant même d’atteindre le stade de vieillard il fut absorbé par l’univers comme une étoile filante.
Trop tôt. Bien trop tôt !
Nyélénga.
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