Qui vient de loin (Ewur'osiga). Le Blog d'Alfoncine N. Bouya

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Extraits du recueil « Poèmes de Petite Fée » de Mariel Sigogneau

Le chanteur allemand Udo Jürgens dans une magnifique chanson à la mélodie envoûtante disait : « Tränen lügen nicht » c-a-d  « les larmes ne mentent pas. » Il en est ainsi des vers qui coulent du cœur de Mariel Sigogneau comme ces « larmes essuyées sur le coin de l’oreiller », mais qui eux, se sont incrustés sur des feuilles de papier pour devenir un livre, un recueil de poèmes à lire d’un bout à l’autre. A la fin de la lecture du recueil de Mariel, on se surprend à chantonner les paroles de Georges Moustaki : « Nous sommes deux, nous sommes trois, nous sommes mille vingt et trois… ». C’est que les poèmes de Mariel Sigogneau se lisent en chantant et vous bercent pendant « les nuits blanches ». Savourez-donc !

 

Petite Fée écoute-moi

Ecoute d’où vient ma haine

Elle est venu si soudaine

D’une nuit de migraine.

Ce cauchemar vit depuis des années

Mais il s’était mis de côté

Déposant sur ma vie un voile blessé.

Une petite voix vient me la rechanter

Mais de quel droit vient-elle me hanter ?

N’ai-je pas assez pleuré ?

Aurais-je dû peut-être lui pardonner ?

Veut-il me voir encore souffrir ?

Coupable en aucun cas, plutôt partir.

Aujourd’hui subsiste sur moi une ombre

Mes jours sont lumineux et pas sombres.

D’un jour qui s’est voulu présage

L’accident en moi a gravé son visage.

Dans mon cœur est resté un mauvais virage,

Celui d’une moto sauvage.

Qu’un autre cauchemar me permettra de ne plus voir

Ou je finirai par m’enfuir de désespoir.

Ne pas se laisser rattraper, le temps d’une nuit

N’écouter que certains bruits

Ceux qui vous font vous endormir.

Et pas ceux qui vous font souffrir.

Quand le mois de la souffrance va finir

Cela se passera sûrement

Comme tant d’années auparavant.

(Page 15)

 

Mon île

Mon île de cœur,

Pour te rejoindre

Je n’ai pas peur.

Des heures de vol

Mais j’en rigole.

Enfin arrivée,

Toujours bouleversée,

Attendre et passer les portes.

Enfin dehors,

Fermer les yeux,

Je me sens heureuse,

Bonheur, chaleur, douceur.

Pas besoin de parler,

Il faut juste regarder, écouter et apprécier….

(Page 107)



05/06/2015
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