Djibouti
« Ce port était au début de la décennie 1970 , c’est-à-dire un peu avant les chocs pétroliers successifs, le troisième port de France après Marseille et Le Havre. Avant cette date, lorsque Bordeaux portait le titre pompeux de « porte du Maroc », Djibouti entretenait déjà des échanges passionnés avec Marseille. On y exportait du sel, des perles, des sardines et des peaux par containers. La ville avait trouvé sa vocation d’abeille butinant entre le désert intérieur et la mer effilée. La fierté dilatait sa poitrine, elle regardait non sans condescendance ses anciennes rivales : Obock, Tadjourah, Zeyla ou Berbera. On la courtisait beaucoup, Dieu seul sait combien elle peut séduire aujourd’hui encore. Au débouché du siècle, elle concourra pour le titre de la plus grande métropole sur la mer Rouge. Aden en face, Massawa en Erythrée, Port-Saïd lui disputeront cet honneur. La minuscule presqu’île de jadis nourrit des rêves grandiloquents, elle abrite une humanité bigarrée avec ses dockers afars, ses cheminots somalis, ses banquiers arabes, ses commerçants indiens, ses jardiniers oromos, ses entrepreneurs italiens, ses réfugiés somaliens, ses bijoutiers sénégalais, ses maçons chinois, ses paras et ses coopérants français, ses professeurs d’arabe arrivés de Tunis, ses imams soudanais, ses catins de chez nous sans oublier les inévitables fonctionnaires de la FAO, du PNUD, de l’Unicef ou de l’OUA. » Tiré de Balbala d’Abdourahman Waberi.
« Djibouti est située dans une région aride où les volcans s’arrachent au désert et déchirent la terre comme au premier jour du monde. C’est un carrefour maritime stratégique entre l’Afrique de l’Est, le Moyen-Orient et l’Océan Indien. Avec une superficie de 23 200 km2, la république de Djibouti est coincée entre l’Éthiopie et la Somalie (en face du Yemen). La population est estimée à plus ou moins un million d’habitants.
Djibouti est un des pays les plus chauds au monde. Le lac Assal situé à 153 mètres au –dessous du niveau de la mer est le point le plus du continent africain.
Le 11 mars 1862, la France achète aux chefs des tribus Afars le territoire d’Obock. En 1884, le gouverneur Léonce Lagarde réalise la fusion des protectorats d’Obock et de Tadjourah. La ville de Djibouti, créée de toutes pièces en 1888, devient la capitale de la Côte française des Somalis et dépendances en 1896. En 1946, le pays reçoit le statut de Territoire d’Outre-mer et élit une assemblée territoriale. Des volontés d’indépendance amènent les Djiboutiens aux urnes. En 1967, 64% d’entre eux se prononcent pour le maintien du territoire au sein de la République française. Les Issas ( tribu favorable à l’indépendance) sont écartés des responsabilités et la Côte française des Somalis devient le Territoire français des Afars et des Issas (TFAI). A partir de 1975, le mouvement favorable à l’indépendance prend de plus en plus d’ampleur. Les partis politiques tombent d’accord pour que le pays accède à la souveraineté nationale. Le 31 décembre 1975, la France reconnaît que « Djibouti a vocation pour devenir un Etat. » Le 8 mai 1977, à une majorité de plus de 95% des voix, les Djiboutiens votent pour l’indépendance. Et le 27 juin de la même année, l’ancien Territoire devient la République de Djibouti. » (Discorama)
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